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Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for

Ada De Brugge
Ada De Brugge
Messages : 9
Date d'inscription : 22/12/2020
Localisation : Sur les routes
Emploi, rôle ou rang : Magicienne reniée, nécromancienne et voyante.
Portrait : Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for 558edf312dc51f32b89c14347c8de327
MessageSujet: Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for   Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for EmptyMar 23 Mar - 23:10

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Ada De Brugge
" Be careful of what you are wishing for. Sometimes, an innocent wish can become a terrible nightmare. "
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Identité

Les Bases
+ Nom : De Brugge.
+ Prénom : Ada, Tristana.
+ Surnom : La nécromancienne.
+ Date de naissance : Aux alentours de mai 1177.
+ Lieu de naissance : Brugge.
+ Lieu de résidence :  Sur les routes aux alentours de Oxenfurt.
+ Situation familiale : Célibataire.
+ Rang, rôle, emploi : Magicienne, diseuse de bonne aventure et dealeuse de cadavre réanimé.
+ Race : Humaine.
+ Groupe(s) : Les Mages.
Signes Particuliers
Ada est une belle femme. Souvent vêtue de longues et impressionnantes robes noires ou blanches, elle peut apparaître tentôt comme une fantôme, ou la mort elle-même. Quelque chose de sinistre émane de la jeune brune.
Ada possède de longs cheveux noirs bouclés, qui ornent parfaitement son visage fin d'une pâleur intriguante. Fascinée de sciences et de magie, la jeune magicienne vit dans une cariole en bois sombre tiré par un grand cheval de trait blanc. Son antre est un musée d'instruments de médecine et de magie, qui, aux premiers abords, peu surprendre.
Ada est souvent cachée sous de longues broderies en dentelles et sort très peu, il est rare de voir son visage en pleine rue. Cependant, elle est nettement reconnaissable à cause de ses grands yeux gris.
Il n'est pas rare d'entre la magicienne chantonner, même si jamais une carrière de chanteuse ne lui vint en tête, Ada possède une très belle voix, douce et charmeuse qui pourrait faire croire qu'elle est l'innocente et la pureté incarnée.
Enfin, Ada porte toujours un pendentif orné d'une pierre bleue scintillante.
Informations complémentaires
Ada n'est pas vraiment intéressée par les échanges oraux avec les humains, satisfaite de sa propre compagnie. Elle peut cependant se dévoiler amicale -dans la limite du raisonnable- et aidante si la situation l'intéresse. Mais ne lui demandez jamais de conseils en éthique, il semblerait qu'elle ai quelques soucis à ce niveau là.

Elle appréciera toujours un bouquet de Jonquilles.

Biographie

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CARACTÈRE DE VOTRE PERSONNAGE ▬ D’un point de vue extérieur, Ada est une jeune femme solitaire et discrète. Toujours cachée sous de grands manteaux, elle ne dévoile qu’à de rares chanceux sa beauté glaciale. Peu de gens connaissances son vrai prénom, beaucoup la nommant simplement « La Nécromancienne ». Elle est comme une légende urbaine dont on murmure le nom d’oreille en oreille, lui prêtant des aventures et autres histoires macabres parfois inventées et souvent réelles.
Au fond, Ada n’est pas une mauvaise personne. Elle erre comme un fantôme, apparaît de temps à autres sur les routes menant aux grandes villes. Douce et calme, la magicienne propose des actes de voyance qui sont bien souvent tournés pour être des séances de psychologie. Curieuse et entêtée, il s’avère cependant qu’Ada ai ravivé d’anciens démons dont elle n’a finalement jamais réussi à se débarrasser… En effet, la sorcière a une passion effrayante pour la nécromancie et le dialogue avec les morts. Seuls quelques rares chanceux ont réussi à la convaincre d’user de ses talents, autrement que pour elle-même. La jeune femme aime effectivement dialoguer avec les disparus et cache dans son placard un cadavre bien trop animé pour être normal…
Depuis plusieurs années maintenant, Ada vit en compagnie de Camélia, une étrange vieille dame qu’elle décrit comme sa femme de ménage et camarade de voyage. Les yeux les plus avisés remarqueront rapidement la supercherie, mais les simples mortels ne verront qu’une vieille femme qui perd la tête. Ne comprenant ainsi pas que Camélia est déjà morte depuis plusieurs décennies.

Ada ne semble pas vouloir user de ses pouvoirs pour une quelconque affiliation, connue il y a plusieurs années, elle est maintenant un lointain souvenir dans les esprits des intéressés. La jeune femme est d’avantages intéressée d’utiliser ses connaissances pour ses propres recherches et passer le temps qui est parfois long en engageant des conversations macabres avec des personnes décédés.

Récemment, la magicienne a fait parler d’elle d’une façon qui la fit bien rire : des villageois raconte l’histoire d’une dame blanche qui erre dans les cimetières à la recherche de son amant. Même si son intention n’était pas de se faire remarquer, Ada tire une mince satisfaction a ce que l’on invente de telles mythes à son sujet. Même si elle apprécie un train de vie calme, malgré son obligation de rester en permanence cachée, elle savoure toujours ses apparences remarquées et les histoires qui en sont tirées.
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HISTOIRE ▬ L’histoire est celle d’une magicienne belle comme la nuit et douce comme l’hiver, qui ne trouva que la chaleur humaine dans ceux qui ont disparu.

I. Enfant de l’Hiver.
C’est un froid jour de mai 1177 que naquit Ada De Brugge, un jour où les derniers bourgeons brûlèrent sous le gel saisissant de cette matinée. Le paysage était d’une blancheur inhabituelle, le soleil essayant en vain, de faire fuir la fine couche de glace qui recouvrait les vallées.
« Le dernier enfant de l’Hiver », c’est ainsi que fût surnommé la petite Ada durant ses premiers mois. Son enfance ne raconte pas l’histoire tragique d’une enfant battue, vendue ou malheureuse, mais plutôt celle d’une petite fille aux longs cheveux noirs qui parlait peu et qui était le contraste ultime de toute sa famille. Ada était issue d’un couple de braves fermiers qui possédaient de gigantesques pommiers qui faisaient la réputation du village. La petite fille était la benjamine, dernière d’une fratrie de cinq enfants. Toute la famille était connue pour être d’un naturel bienveillant et avenant, à l’instar de la petite dernière qui préférait largement se cacher sous de grands livres plutôt que de se mêler aux autres.
Néanmoins, ses parents l’encourageaient à se cultiver ainsi et ses cadeaux d’anniversaires étaient majoritairement des livres poussiéreux. Sa mère et ses grands frères appréciaient alors passer du temps avec la petite fille pour lire des ouvrages sur la science, allant de l’astronomie à la botanique, les histoires de fantômes et de dragons étant devenus trop basique pour l’enfant dès ses huit ans.
L’enfance d’Ada fût relativement normale, elle ne manqua ni d’amour ni de douceur.

Mais les belles histoires ne créent jamais de sombre personnage.

II. Lune de sang.
Dans ses rêves, il y a le souvenir déchirant et sanglant de ses frères et sœurs dont chaque membre se retrouve aux quatre coins de la ferme où ils vivaient. Des hommes cuirassés, aux lames aiguisées, montés sur de grands chevaux qui fauchent ceux qui prenaient la peine de courir et plantaient comme des pommes au sol ceux qui restaient tétanisés dans la terre et la boue.
Une boue de sang, dont les danses envoutantes des flammes miroitaient avec les étoiles de la nuit. La petite fille aux cheveux noirs tenait désespérément la main déjà froide de son père, en boule comme un renard sur sa fille. Tout son dos était constellé de sang et d’éclats de métal qui scintillaient avec la Lune. Les pommiers eux, brûlèrent de vive flamme jusqu’au lever du soleil.

Le sol était gelé, les arbres mourraient de l’intérieur et les fleurs s’étouffaient dans le sang de ceux qui les avaient plantés. Les petites larmes cristallisaient sur les joues d’Ada et cessèrent de tomber au bout de deux jours et deux nuits quand son corps cessa de fournir les fontaines sous ses petits yeux gris.
Tremblante et fragilisée, la petite fille se réveilla quand elle senti le corps tétanisé qui lui servait de cachette se déplacer. Elle croisa le regard d’un homme qui fit une grimace en la découvrant. « Ici ! » hurla-t-il. « Mais je ne sais pas si elle va survivre au trajet Madame de Vries. » Une grande dame arriva, vêtue de noir, elle regarda rapidement la petite fille et murmura calmement « Prenez là dans vos bras, nous verrons une fois à l’académie ce que nous pouvons faire de celle-ci. »

C’est une fois dans les bras de l’étrange homme et quand le regard de plusieurs jeunes filles grimaçantes se posèrent sur elle qu’Ada découvrit son bras droit, disparu laissant place à quelques lambeaux de chair noirâtre et un os brisé.

III. La malédiction.
Le voyage fût long et terrible pour la petite brune qui n’avait même plus la force de pleurer. Lovée dans les grands manteaux de Madame de Vries, la chaleur lui fit retrouver les sensations et ce fût un calvaire sans nom. Les yeux gris de l’enfant se levèrent sur la bâtisse gigantesque qui se dressait devant elle. Ada se rappelle alors d’une horde de personne, penchées sur elle, prononçant des mots incompréhensibles, les paumes posées sur elle comme si on lui retirait le démon.

Quand elle se réveilla, Ada était disposée dans un lit bien trop grand pour elle. Haletante de panique, elle regarda autour d’elle pour découvrir ce qui l’entourait : des jeunes filles aux visages tantôt déformés, aux jambes tordues, à la peau brûlée… elle ravala nerveusement sa salive, pensant définitivement être morte. Mais la petite fille aux longs cheveux découvrit rapidement, une fois postée devant un miroir qu’elle était maintenant comme toutes ces filles : des beautés brisées.
Son bras droit n’était plus qu’un lointain souvenir et, son visage tuméfié gardait sur la face droite les séquelles de l’invasion : des griffures profondes barraient sa joue rosée.

Horrifiée par son reflet, la petite fille aux cheveux bruns hurla et brisa la glace par son cri.
Quelques années plus tard.

« … plusieurs sortilèges sont aujourd’hui interdits, dont celui de la nécromancie. L’art de faire revenir les morts à la vie. » La professeure, habillée d’une longue robe marron sombre narrait à un petit groupe de jeunes filles son cours tout en faisant de longues enjambées à travers ce qui ressemblait à une salle de classe. Minutieusement et avec une écriture peu lisible, Ada retranscrivait ses paroles. L’encre s’éternisait sur le papier jauni d’un calepin déjà bien rempli.

« En plus d’être rejetée de toutes les organisations de mages, vous serez condamnées à ne redevenir que des inconnues. Vos pouvoirs ne seront plus d’aucune utilité seules, aucun empereur ne souhaite une magicienne bannie. » La main gauche de la jeune femme essayait en vain de former de belles lettres, l’ancienne droitière était maintenant condamnée à un bras de bois qui la rendait moins inquiétante.

La Mort.

Une personnalité qui fascinait Ada. Aujourd’hui, cette sinistre entité était entourée de toute sa famille, de ceux qu’elle avait aimé.
Ce serait mentir de dire que l’envie ne lui était jamais venue. La nécromancie était un domaine qui passionnait la magicienne aux cheveux noirs, mais cet art était interdit et ce serait stupide de gâcher son avenir pour une faiblesse qu’était l’amour, le manque et la peur de l’oubli. Toutes ces jeunes magiciennes étaient promises à une jeunesse éternelle en l’échange de leur capacité à rester humaine, à ressentir. Ada était effrayée à l’idée d’oublier un jour ses frères et sœurs, ses parents et ses amis.

Comme pour se rassurer, elle se remémorait chaque soir le visage de ceux qui avaient péri. Balbutiant lentement leurs prénoms, comme une poésie pour s’endormir. Mais certains portraits n’imageaient pas des personnes en vie, mais bien leurs visages tuméfiés, brûlés, détruits.

Ada était restée égale à elle-même. Peu bavarde, plongée dans les livres et sévère, les autres l’appelait la poupée tant elle bougeait peu et restait inerte. Elle discutait parfois avec une autre magicienne rousse, toutes deux bavassaient de plusieurs sujets. Ada ne s’était pas cachée que la nécromancie l’intéressait, son amie, bien plus adroite, lui disait de ne surtout jamais essayer.

Ada lui avait alors promis que ça ne resterait qu’un désir autant inavouable qu’irréalisable.

IV. The Fool.
Quelques années plus tard.
Délicatement parfumée d’un extrait d’Iris, Ada découvrait ce nouveau corps. Une enveloppe charnelle plutôt réussie, pensa-t-elle en se regardant dans le grand miroir qui lui faisait face. Son visage avait été réparé, elle n’avait plus aucune trace de son passé, sa peau blanche constellée de grains de beauté. Son regard glacial était resté le même, ses longs cheveux noirs descendant en vagues agitée jusqu’à ses reins. Son bras droit avait été reconstruit, mais la jeune femme peinait à retrouver l’habitude de l’utiliser, c’était comme une excroissance non désirée, un morceau de son corps qu’elle avait totalement oublié. Elle garda cette attitude étrange pour toujours, sa main droite peu mobile et l’impression d’être paralysée.
La belle brune fût promise au roi de son royaume natal : Brugge. L’homme était quelqu’un d’adroit et bienveillant, il accueilli la magicienne avec beaucoup d’espoir. Lors de la cérémonie, Ada fût présentée à Venzlav le roi de Brugge. Tout deux s’entendirent rapidement, le retour de la belle à Brugge fût étrangement facile : la ville n’avait quasiment pas changée, elle était encore et encore, constamment ravagée par les armées Nilfgardiennes. Les maisons tenaient à peine debout, comme les enfants uni-jambistes et les hommes de vingt ans qui marchaient déjà avec une canne qui suivaient avec tristesse le carrosse qui transportait le roi et sa magicienne.

Ada fût rapidement chez elle au château de Venzlav, il lui proposa les appartements de sa femme, morte durant une bataille depuis plusieurs années maintenant. Elle eu la totale carte blanche pour eménager les lieux comme elle le souhaitait.

La relation de la jeune brune et le roi devint amicale, ce dernier était désespéré, seul et sa couronne semblait être la seule raison pour laquelle il se levait le matin. Son visage était vieilli et égratiné par la tristesse et la fatigue, son faciès ne semblait plus savoir esquisser un sourire. Il posa pleins d’espoirs en Ada et lui promit de l’autoriser à pratiquer sa magie comme elle le voulait dans ses quartiers.

C’est ainsi que la jeune femme, de retour dans le Royaume où les morts sont plus nombreux que les vivants sur les terres renoua son amour inconditionnel avec la mort. Elle commença quelques expérimentations sur des cadavres d’animaux, le bétail et les chevaux de guerre morts étaient comme des pâquerettes en été sur les sols de Brugge. Ils fleurissaient par dizaine, selon les invasions et les attaques surprises des voisins du Nord.

Après une année d’essai, elle perçu un premier souffle.

Le chien était maigre, mort après avoir été bousculé par un cheval. Un bâtard qui n’avait pas eu la chance d’être enterré dignement par ses maîtres. Enfin, pensa Ada en touchant la fourrure de l’animal, sûrement qu’ils étaient morts eux aussi. Mais le chien lui, eu la chance de se relever comme si de rien était après que les mains gelées de la magicienne le touchèrent et que quelques incantations fûrent chantées.
Celui-ci s’écroula plusieurs fois, puis fût ramené encore et encore à la vie par la magicienne qui s’obstinait à voir son œil vif. Quand elle réussit à le maintenir en vie pendant deux semaines consécutives, il fût compliqué de cacher l’animal à Venzlav et ses gardes.
L’homme à la couronne admira la bête galoper dans les couloirs avec satisfaction, il n’osa pas le toucher et son regard gris se posa sur la magicienne. La nécromancie était interdite, il le savait. Mais il aimait Ada et, ce spectacle, même s’il n’était exécuté que par un chien, lui donna une once d’espoir. Un espoir autant morbide que désespéré.

V .        La Papesse
1267
Luisants et perlant de larmes, Venzlav admirait au loin le feu agressif des torches qui dansait au loin.
Nilfgaard semblait de nouveau vouloir ravager la ville de Brugge, qui se remettait à peine de son enième chute. Ses mains détruites par la guerre et le sang tremblaient et son souffle était coupé. Comme un instinct naturel de fuite, le roi de Brugge se rua dans la chambre de dame Ada qui était maintenant sa conseillère et confidante depuis cinq ans.
Lorsqu’il entra dans ses appartements, il découvrit la belle brune, enveloppée dans une longue robe noire pensive sur le rebord de la fenêtre.
« Ada, je ne sais plus quoi faire. » Murmura le roi en s’agenouillant auprès de la magicienne. Celle-ci soupira et posa sa main sur la joue de Venzlav, comme une mère pour rassurer son enfant. « Mon roi, je me doute que la guerre sera rude, mais Brugge a toujours réussie à se relever. Mais je vous comprends, vous êtes fatigué. » Son regard était doux, dans la ville la magicienne était surnommée La Sirène de Brugge. Au-delà de son apparence charmante, sa douceur et la mélancolie qui émanait d’elle, on était passionné par sa voix. Calme, légère, posée. Le roi se posa un instant dans la main de la magicienne quand tout à coup, la porte de la chambre s’ouvrit en vacarme.

« Mon Seigneur ! Dame Ada ! Nilfgaard ! » Camélia, la gouvernante principale du château était arrivée exténuée après avoir sûrement monté les étages de la bâtisse en courant. Elle était une dame âgée mais vivante, elle avait survécu à toutes les attaques et guerres, elle s’était occupé de tous les enfants du Roi et de la Reine de Brugge et était présente à tous leurs enterrements. Camélia était avant tout une amie de Venzlav et était devenue très proche d’Ada avec qui elle aimait bouquiner et flâner en fôret.
« Ma chère Camélia, cachez-vous et priez. Cette attaque sera sanglante. » Murmura le Roi, exténué.  « Ada, si les choses tournent mal, enfuyez-vous aussi, promettez-le moi. Je dois aller monter notre armée et… prier. »

L’armée Nilfgaardienne s’était faite désirée. Ce fût au bout d’une semaine que les premières bannières se pointèrent en haut de la colline voisine. En face, Brugge attendait avec une petite armée solide mais en sous nombre en dehors de la ville. Le Roi s’était paré d’une magnifique armure, les chevaux étaient désespéremment jeunes et facilement effrayés, tout autant que leurs cavaliers.
Rapidement, les deux armées se mélèrent et les morts commençaient à tomber. Les plus jeunes chevaliers de Brugge fûrent rapidement massacrés par l’armée puissante de Nilfgaard. Ils étaient étrangement moins nombreux qu’à l’habitude, mais toujours assez pour pulvériser leurs ennemis.
Dans les deux camps ils eux des morts, c’était un bain de sang, le Roi de Brugge, épuisé plantait son épée dans un énième Nilfgaardien à terre.
Lorsqu’il croisa le fer avec un ennemi, il remarqua une hésitation dans son regard et fût soudain paralysé. Un soldat du Roi lui vint en aide et tua le Nilfgaardien. « Mon Roi, il reste encore beaucoup d’ennemis, pas le temps de rêvasser ! »
Des bruits guturaux venaient de plus loin, petit à petit, les soldats se retournaient et semblaient prendre peur. Le Roi se retourna non sans angoisse.
Au loin, montée sur un grand cheval blanc, Ada de Brugge était enveloppée dans une longue cape noire qui couvrait la croupe de son destrier. La magicienne semblait épuisée, sur le rebord de ses yeux, du sang séché lui donnait un air sinistre en plus de son teint terriblement pâle.
Derrière elle, se tenait la source d’inquiétude des soldats. Une centaine d’hommes en armure l’entourait, ils semblaient complètement fous. Ils semblaient affreusement morts, mais vivants. La jeune femme ordonna a son cheval d’avancer, un petit galop léger, suivi par une petite armée de soldat morts qui fonçaient tête baissée dans la chair Nilfgaardienne. Effrayé et bouleversé, l’ennemi fût massacré sur place dans une violence inhumaine. Les tripes, les têtes volaient. Au milieu de ces Démons animés, la magicienne les menaient tout en respirant lourdement, des larmes de sang coulant le long de ses joues poudrées.
Les mains crochues de la magicienne tournaient et semblaient diriger l’orchestre des morts-vivants. Elle transpirait la violence, la tristesse et la colère. De sa main gauche et quelques murmures, elle fit se tortiller comme un vers de douleur un soldat Nilfgaardien jusqu’à la mort. Celui-ci fonçait tête baissée pour donner un coup de grâce au Roi de Brugge.
Rapidement, le champ de bataille retrouva un calme meurtrier, les corps gisaient et les cadavres reprenaient un semblant de sérénité. Certains soldats de Brugge avaient reconnus des ainés, mais semblaient désarçonnés par leur réanimation. Tout à coup, alors que Venzlav couvert de sang et de boue s’approchait doucement de la magicienne brune, celle-ci glissa de son cheval, inconsciente.

L’armée de mort fit de même, alors que ses cheveux noirs et sa cape en dentelle se mêlaient avec le sang des ennemis.

VI. L’Hermite
Un an plus tard.
Ses mains étaient délicates et douces, une forte odeur de rose l’enveloppait.
Camélia avait un don pour le réconfort. Comme une mère, elle couvrit l’épaule dénudée de la jeune femme aux longs cheveux noirs. La crinière enveloppait le corps de la magicienne, vêtue d’une simple robe de nuit.
« Vous savez, Dame Ada, notre Roi est très reconnaissant de ce que vous avez fait. Il ne faut jamais que vous en doutiez. » Ada, calme et pensive, esquissa un sourire. « Vous aviez le choix entre fuir et laisser votre royaume tomber entre les mains de l’ennemi ou vous battre. Vous avez pris le choix qui vous semblait le plus correct et, je suis fière que vous l’ayez pris. »
Camélia souriait et se mis à glousser. « Vous savez, la vie de baroudeuse me plait finalement. Ce château à Brugge était tellement grand et, tellement rempli de souvenirs aussi bons que mauvais, il était temps que je tourne la page et que je découvre le monde ! Je n’ai jamais autant voyagé que depuis que nous sommes ensemble. »
Un an était passé depuis l’attaque de Nilfgaard sur Brugge. Ada s’était réveillée dans un grand lit, le lit du Roi. Elle se rappelle de sa mine déconfite et de ses yeux larmoyants. Pendant des heures il l’avait remercié, lui tenant les mains avec douceur et tremblement.
« L’ordre des Magiciens est venu ici, trois jours après la bataille. » Lui avait-il expliqué, alors son visage avait changé d’expression. Plus solannel, plus triste. « Ils m’ont ordonné de vous livrer à eux sur le champ, j’ai refusé biensûr, vous étiez encore inconsciente. » Le Roi serra fort la main délicate de la magicienne. « J’ai pour ordre de ne plus travailler avec vous, l’ordre des Magiciens m’a expliqué que la Nécromancie était interdite, enfin, je le savais, j’ai fait mine de ne rien comprendre à leur charabia. »
Il soupira.
« Vous devez quitter la ville et, disparaître. »

Depuis, la jeune femme avait vécu sur les routes, en compagnie de l’ancienne gouvernante du Roi de Brugge. Cachées dans une roulotte trainée par de grands chevaux de trait blancs, les deux femmes parcouraient les villes et villages, Ada s’étant reconvertie en banale diseuse de bonnes aventures, tirant les cartes aux badaux et natifs qui osaient entrer dans la roulotte.
La jeune femme se leva et se dirigea vers l’extérieur. D’un claquement de doigt elle alluma un feu et déposa un chaudron et quelques légumes sur le sol. Camélia la regarda calmement, ses rides agrandissant son sourire.
« Dame Ada ? »
« Oui Camélia ? »
« Sachez que je suis ravie d’avoir été ramenée du Royaume des Morts pour partager cette aventure avec vous. »

VII. La Dame Blanche
« Sur son grand cheval blanc,
la Dame Blanche erre, à la recherche de son amant.
Sous sous voile d’argent, alors que le vent embrasse sa robe pâle,
Elle effraie femmes et enfants, malgré son visage caché sous son châle.
Ô Dame Blanche, Veuve vengeresse !
Cesse de creuser les tombes de nos époux,
Met fin à tes envoûtements !
Car l’amour de te rendra point ton pouls ! »

On raconte en Rédanie, dans les contrées les plus isolées d’Oxenfurt, qu’une Dame Blanche vient la nuit déterrer les hommes à la recherche de son mari, mort durant les guerres. Cette histoire est ancrée depuis maintenant quelques années, les mères les plus à jours dans leurs contes la narre aux enfants le soir. « Ne sortez pas la nuit tombée ! Ou elle viendra vous enchanter ! »
Si seulement elle avait su, sûrement en aurait-elle plus jouer ! Pensa Ada, qui se berçait tranquillement sur un rocking-chair en brodant. La jeune femme aimait revenir dans les villes de Rédanie. Oxenfurt, mais surtout Novigrad, étaient tellement bondées nuits et jours qu’elle pouvait retrouver une vie quasi-normale. Se cacher était chose facile quand les rues fourmillent. Elle errait sur les pavés, sa longue robe noire plongeant délicatement dans la crasse des rues. La plus part des gens la prenait soit pour une noble étrangère venue faire affaire, ou une religieuse d’un culte étrange.

Toujours en noir, on la prenait pour une veuve. Alors quand elle se promenait tard le soir, les hommes essayaient tant bien que mal de lui faire la cour en espérant croiser son regard et attirer son attention.
Mais Dame de Brugge est une femme qui a d’autres choses en tête que de s’adonner aux plaisirs charnels. Ses visites aux grandes villes lui étaient aujourd’hui essentiellement de trouver des livres, des beaux vêtements et éventuellement des magiciennes de la Loge.
Durant les années qui avaient suivies sa cavale, plus de dix ans, Ada s’était d’abord terrée dans une petit village, une forêt non loin de Brugge. Elle avait sereinement repris des forces et travaillé son herboristerie. Quelques oiseaux avaient repris vie, mais aucun être humain n’avait encore retrouvé le précieux sésame. Quoi que, peut-être une petite fille assassinée par des soldats avait étrangement pu retrouver sa mère, meurtrie.
Peut-être qu’une mère morte durant la naissance de son enfant avait étrangement retrouvé sa vitalité après qu’une étrange médecin soit venue à son chevet. Biensûr, le mari fût tellement heureux qu’il oublia les détails.

Ada avait parcouru le pays.
Souvent seule avec Camélia, parfois accompagnée d’orphelins.
Dans tous les cas, elle cachait son secret auprès de tous et offrait parfois une seconde chance quand son cœur fondait. La belle dame de Brugge se faisait un peu d’argent en tirant les cartes. Une itinérante diseuse de bonnes aventures, qui restait une semaine, disparaissait l’autre.

Le temps était passé doucement, mais elle se rappelait de la bataille de Brugge comme si c’était hier.
Sa passion morbide ne l’avait jamais quittée. Alors oui, il arrivait que des soirs, une mystérieuse silhouette vêtue de blanc errait dans les cimetières, un bouquet de fleurs à la main. Elle passait une heure, pas plus, auprès des tombes, parfois le lendemain matin, on retrouvait une jeune personne fraîchement enterrée la veille qui hurle « Abrutis ! Vous m’avez enterré vivant ! »
Alors le docteur du pâtelin était pris pour un abruti. La famille, le mari, l’épouse, l’enfant, revenait en courant voir la diseuse de bonne aventure la bouche en cœur : « Vous aviez raison, les cartes avaient raison ! Une chose incroyable nous ai arrivé ce matin ! »

Et la magicienne, drapée dans de longues robes sombres, ne répondait que par un léger sourire un coin.





Derrière l'écran
Qu'on en sache un peu plus

+ Votre pseudo sur le net : Amduscia
+ Votre age : 425 ans.
+ Fréquence de connexion : Une fois par semaine.
+ Comment avez vous connu le forum ? Je connais le patron.
+ Des questions ? Est-ce que les chauves utilisent du shampoing ?
+ Crédits des images que vous utilisez : Moi-même.
+ Célébrité utilisée pour l'avatar :Janet Montgomery
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Dernière édition par Ada De Brugge le Mar 6 Juil - 21:52, édité 4 fois
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Jaskier
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MessageSujet: Re: Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for   Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for EmptyMer 31 Mar - 22:03

Re-Bienvenuuuuue ! Very Happy
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Ada De Brugge
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MessageSujet: Re: Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for   Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for EmptyJeu 1 Avr - 23:16

Re merci ♥
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Triss Merigold
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MessageSujet: Re: Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for   Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for EmptyVen 9 Avr - 18:09

Re-Bienvenue! o/
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Ada De Brugge
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MessageSujet: Re: Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for   Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for EmptyDim 11 Avr - 15:39

Re-re merci ♥
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Le Maître Miroir
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MessageSujet: Re: Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for   Ada De Brugge • Be careful of what you are wishing for EmptyMar 6 Juil - 23:38

Du coup, t'es validée, magicienne de ses morts
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